Syndrome des Ovaires Poly-Kystiques et intérêt d'une prise en charge multidisciplinaire

SOPK, infertilité, hyperandrogénie


Aujourd’hui je vous entraine sur la route du SOPK

Pourquoi sur la route ? Car pour les femmes qui en souffrent c’est un véritable parcours du combattant : cette pathologie est encore moins connue que l’endométriose mais elle aurait pourtant une prévalence équivalente (une femme sur 10).

 

Il s’agit d’un trouble endocrinien (hormonal), qui touche donc plusieurs fonctions du corps.

 

Les 3 critères qui permettent son diagnostic sont :

-         Les ovaires polykystiques*

-         Les cycles irréguliers ou anovulatoires

-         Une hyperandrogénie

 

Il faut réunir 2 de ces 3 symptômes pour parler de SOPK. Les ovaires polykystiques sont donc souvent absents du tableau !

*D’ailleurs ce ne sont pas vraiment des kystes mais de nombreux follicules (chacun contient un ovocyte) qui murissent en même temps et donnent cet aspect granuleux à l’ovaire. L’ovaire peut être augmenté de volume, il y aura chez certaines femmes des douleurs pelviennes pendant ou en dehors des règles.

On parle de syndrome, qui est une suite de symptômes, ceux-ci ayant un dérèglement pour cause commune on devrait parler de maladie/pathologie.

 

L’absence ou l’irrégularité de cycles (aménorrhée ou oligoménorrhée) . Un excès de prolactine ou un déséquilibre LH/FSH bloque l’ovulation et les cycles sont donc très irréguliers.

Il est fréquent de découvrir cette pathologie à l’occasion d’un désir d’enfant, le SOPK est la première cause de troubles de la fertilité féminine : près de 70% des femmes atteintes auront des difficultés à concevoir naturellement.

 

L’hyperandrogénie est le 3ème symptôme mais sûrement le plus vaste et le plus difficile à vivre au quotidien :

 

L’excès d’androgènes (la testostérone est la plus connue) est à l’origine de cette maladie, ce sont des hormones mâles naturellement sécrétées par les ovaires, mais ici elles le sont en trop grandes quantité.

Cet excès d’androgènes peut entrainer de nombreux symptômes :

-         Hirsutisme : un excès de pilosité, notamment sur des zones peu sujettes à la pilosité chez une femme : menton, dos, ventre…

-         Acné

-         Sautes d’humeur, colère

-         Alopécie : chute de cheveux

Ces symptômes sont handicapants socialement, ils s’attaquent à l’image de soi et ils participent à une auto-dévalorisation, ils peuvent contribuer à un syndrome dépressif.

 


Les Causes:

Il semble que de nombreux SOPK soient liés à une résistance à l’insuline (comme dans le diabète de type 2), avec augmentation de son taux dans le sang, ce qui stimule la production d'androgènes par les ovaires. Cette résistance à l’insuline participe à l’apparition d’une fatigue chronique, et d'un dérèglement métabolique avec une prise de poids difficile à contrôler, et un risque accru de développer un diabète de type 2.

Il semble qu'il y ait une origine génétique du  SOPK, une étude a récemment montré un taux d'hormone anti-müllerienne plus importante chez les femmes atteintes.

Une inflammation chronique et/ou une mauvaise santé de la membrane intestinale pourrait favoriser le SOPK.

La prise de poids et obésité : longtemps accusée d’être l’une des causes du SOPK, on sait aujourd’hui qu’elle en est une conséquence : prise de poids rapide et incontrôlable malgré une alimentation « normale ».


Le sucre comme meilleur ennemi: comme dans de nombreuses pathologies inflammatoires, le sucre fait de gros dégâts, favorisant l'inflammation et entrainant une libération toujours plus importante d'insuline, l'hormone chargée de réguler son taux dans le sang.

Dans le cas de résistance à l'insuline (70% des SOPK), le taux important d'insuline favorise le stockage sous forme de graisse, mais aussi la sécrétion d'androgènes!

 .

 

Le SOPK à long terme augmente aussi le risque de développer les pathologies suivantes :

Dépression

Diabète de type 2, diabète gestationnel

Obésité

Cancer du sein, de l’endomètre, des ovaires

Hyper Tension Artérielle

 

 

 

Quelles sont les solutions ?


La médecine traditionnelle n’a pour l’instant qu’un seul traitement : la pilule (toutes avec moi hip hip hip : Houra !!) : En fournissant les hormones ovariennes, ceux-ci se mettent au repos. C’est un traitement symptomatique qui ne réglera jamais la source du problème, qui peut entrainer des dégâts collatéraux, n’est pas compatible avec un projet d’enfant évidemment, mais qui aidera beaucoup de femmes à vivre convenablement avec leur SOPK en diminuant leurs symptômes.

 Des solutions locales sont aussi envisagées : épilation définitive, traitement de la chute de cheveux par exemple.

 

La nutrition : c’est LE point qui permettra d’améliorer en profondeur les réactions inflammatoires qui accompagnent cette maladie et participent à « détraquer » le système endocrinien :

Il faudra s’attaquer aux sucres, pas seulement au sucre raffiné présent dans la nourriture industrielle, mais aussi aux aliments avec un index glycémique élevé. Certains aliments naturellement sucrés réputés bons pour la santé seront à éviter : des fruits, certains miels, …

Tous les aliments pro-inflammatoires seront à éviter.

Il sera important de veiller à avoir une alimentation riche en vitamines et micro-nutriments qui régulent les hormones et l'inflammation. La vitamine D sera intéressante à vérifier pour son action anti-inflammatoire.

 

La phytothérapie : certaines plantes pourront être d’une grande aide pour rééquilibrer le système endocrinien. Il faudra bien sûr s’entourer de professionnels qualifiés en naturopathie par exemple.

 

L’ostéopathie (coucou!) : en libérant les tensions autour des émonctoires (organes responsables du traitement des déchets), leur fonction en est améliorée et c’est fondamental : le foie est responsable de l’élimination des hormones en excès, son bon fonctionnement est le garant d’un équilibre endocrinien et de la maitrise de l’inflammation.

 L’ostéopathe s’intéresse au système digestif, véritable interface entre l’environnement et les centres de contrôles endocriniens. Enfin notre action favorise un bon drainage veineux, toujours dans l’optique de favoriser l’évacuation des déchets, une auto-régulation et une meilleure communication neuro-hormonale. 

 

 En conclusion, pour mettre en évidence un SOPK, il faudra étudier les signes cliniques, mais aussi réaliser une échographie des ovaires, un dosage sanguin de certaines hormones: androgènes, prolactine, LH/FSH, une glycémie.

Vous pourrez vous entourer d'un.e gynécologue, endocrinologue, naturopathe/phytothérapeute/diététicien pour vous accompagner dans des mesures diététiques, ostéopathe et/ou acupuncteur pour permettre à votre corps de rééquilibrer ses fonctions "dépuratives" et rétablir un meilleur équilibre hormonal.

 



Pour du soutien: https://www.esp-opk.org/

 

 

 

 

 

 



Mathilde Bédère

Mathilde Bédère est ostéopathe agréée à Biarritz

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Le cabinet se trouve au rez-de chaussée du Trinquet Saint Martin, 23 avenue Pasteur 64200 Biarritz. 

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